Ce mois-ci pour notre œuvre de pop culture, on rentre dans l’univers des jeux de rôle, avec Ben qui nous parle de « Shadowrun ».
Titre : Shadowrun
Genre : Cyberpunk / Fantasy
Éditeur : Catalyst Game Labs (US) / Black Book Editions (FR)
Publication : Plus de 150 livres sur 6 éditions principales depuis 1989
Synopsis
La fin du monde annoncé en décembre 2012 a vu en fait l’émergence du 6ème monde avec la réapparition de la magie et des créatures mythiques sur Terre. Des bébés naissent elfe ou nain, tandis que la puberté de certains adolescents les transformait en ork ou troll. Les dragons volent à nouveau dans les cieux et des gens commencent à générer des flammes avec leur main… En parallèle de tout ça, les nations se brisent au fil des années pour se vendre ou se tranformer en méga corporations, l’infomatique et la cybernétique deviennent omniprésentes et les libertés se réduisent.
Au milieu de tout ça, les joueurs incarnent des Shadowrunners, des mercenaires en dehors des lois qui travaillent pour le plus offrant, faisant les basses besognes des corpo et vivant en marge des sociétés. Selon l’édition, le contexte du jeu se passent entre 2050 et 2080, dans un futur sombre et déprimant. Que ce soit des infiltrations pour récupérer des informations confidentiels, des attaques pour exfiltrer des chercheurs, de la destruction de bien ou tout simplement de l’enquête pour découvrir des infos sur un cadre de corpo, les joueurs auront pléthore d’opportunité de tester leur compétence aussi bien sociale que de combat.
Le côté Cyberpunk amène son lot de technologie avancée comme la matrice, cet internet boosté auquel tout le monde est un peu connecté, volontairement ou non. Les deckers peuvent même plonger consciemment dans la matrice pour agir plus vite et plus efficacement, au risque de ne jamais se réveiller. On retrouve aussi les riggers, ces pilotes de drones qui peuvent faire énormément sans quitter le confort de leur véhicule, à l’aide de drones allant du moustique au quadrupède d’attaque. Les guerriers ne sont pas en reste que ce soit avec des améliorations cybernétiques augmentant leur réaction, leur vitesse ou leur résistance pour aller dans la mêlée sans crainte, ou les tireurs avec des armes elles aussi augmentés.
Le côté Fantasy, en plus d’amener son lot de créatures diverses, permet d’interpréter des mages et autre shaman qui invoque des esprits. La magie bien que surpuissante n’empéche pas de se faire abattre d’une simple balle ou de ne pas se faire enfermer pour infraction aux lois de réglementation de la magie. Les adeptes quant à eux, améliorent leur capacité physique à l’aide de la magie, sans pour autant être capable de lancer des sorts.
C’est un univers de trahison, de corruption et de manigance, mais un univers excellent à découvrir. Et comme dit l’adage, « Ne faites jamais confiance à un dragon ».
Mes +
L’univers est génial ! Ce mélange de Cyberpunk et de Fantasy donne une ambiance folle. Imaginer croiser un nain en veste en cuir en train de piloter un drone à côté d’un elfe avec un sniper qui combattent un humain qui balancent des éclairs avec ses mains, c’est assez fou.
Le jeu a su évoluer au fil des années, aussi bien sur la jouabilité, que ça plaise ou non, que sur l’univers qui avance dans le temps avec nous. Le futur imaginé de 1989 n’est pas le même que le futur qu’on peut imaginer maintenant et les auteurs le prennent en compte.
Le gameplay, bien que complexe, permet de faire beaucoup de chose. Autant en terme de personnage, que de façon de l’interpréter. Le système a d’ailleurs était pas mal simplifié depuis les premières éditions, permettant de se concentrer un peu plus sur l’action et moins sur la répartition des plombs d’une cartouche dans l’air (si si, il y avait les régles pour ça avant).
Les illustrations sont vraiment qualitatives et permettent de bien appréhender l’ambiance du jeu.
C’est un jeu à grande échelle, il existe donc beaucoup de suppléments que ce soit des campagnes, des suppléments de régle ou de contexte pour aller plus loin dans beaucoup de choses sans pour autant que ce soit nécessaire pour commencer. De même, comme il est beaucoup joué, on trouve sur le net pas mal de matos pour changer un peu l’expérience de jeu, les fiches, pour avoir des idées de scénars ou encore des ajouts de régles.
Pour aller vraiment plus loin, il existe aussi des romans qui approfondissent cet univers foisonnant. Et même des jeux vidéo dont la série des Shadowrun Returns que j’adore vraiment !
Mes –
Le jeu peut être un peu difficile à appréhender quand on le connaît pas du tout. Ça va surtout dépendre du MJ et du groupe avec lequel on joue.
Comme le jeu à plus de 30 ans, le contexte est énorme et on peut vite se perdre dedans pour comprendre tout. On en revient sur la difficulté à appréhender donc.
Le jeu en est à sa 6ème édition et les systèmes de jeu ne sont pas rétrocompatible entre les éditions, donc des suppléments de régles de la 5ème édition ne fonctionne qu’avec la 5ème édition.