Le mois dernier, on parlait Manga avec « Grand Blue »… Ce mois-ci, on change de registre, pour les jeux vidéos avec Ben qui nous présente « Deus Ex ».

Descriptif

Titre : Deus Ex
Genre : FPS / RPG
Développeur : Ion Storm
Editeur : Eidos
Plateforme : PC / PS2 / Mac
Date de sortie : 22 juin 2000

Synopsis

Dans les années 2050, le monde est au bord de l’implosion. La peste grise se répand dans la population alors que le vaccin n’existe qu’en très faible quantité que les riches gardent pour eux. Des factions terroristes venant du monde entier poussent les Nations Unies à créer une coalition pour les combattre appelé UNATCO (United Nations Anti-Terrorist COalition – Coalition Antiterroriste des Nations Unies).
JC Denton, le personnage que le joueur interprète, est l’une des dernières recrues de cette unité, et comme son frère qui s’y trouve déjà, il est un agent nano-modifié. Il va être envoyé à plusieurs reprises face à des groupes terroristes agissant au sein des Etats-Unis avant de mettre le nez sur une conspiration à l’échelle mondiale.

Mes +

On ne va pas se le cacher, la nostalgie pèse beaucoup dans mon appréciation de ce jeu. C’est un jeu de mon enfance, et j’ai adoré le faire à l’époque.
L’histoire est vraiment prenante. Dès la vidéo d’introduction, le joueur découvre une partie de la conspiration qui se cache dans le jeu sans forcément en comprendre les tenants et les aboutissants, et le jeu va nous guider dans une ambiance cyberpunk face à un bon nombre d’organisations, qu’elles soient terroristes, gouvernementales, secrètes ou même mafieuses. Tout ce que l’on pense vrai au début du jeu va rapidement être nuancé.
C’est aussi un jeu de rôle, ce qui permet de faire des vrais choix d’évolution du personnage entre discrétion et assaut (relativement limité, mais pour l’époque, c’était déjà énorme pour un FPS). Et on retrouve aussi ces choix dans l’histoire, même s’ils ne sont pas d’une importance capitale, ces choix ne sont pas forcément visible (par là, j’entends que ce n’est pas un choix entre A et B dans un dialogue), mais un vrai choix d’action comme ce chef que l’on doit tuer car trop dangereux : on peut arriver et l’abattre immédiatement, l’écouter puis l’abattre, refuser de s’en occuper et un autre agent arrive pour s’en charger, ou même décider d’abattre cet agent pour que la cible survive finalement à cette mission.
Le jeu pousse vraiment à la fouille dans les niveaux, que ce soit pour trouver un accès secondaire, plus discret, ou pour trouver des informations qui serviront plus tard pour éviter des combats.
L’univers aussi m’a beaucoup marqué à l’époque. Je pense que c’est une de mes premières vraies plongées dans le cyberpunk. Cette ambiance noire et déprimante est bien portée par les organisations et personnages que l’on rencontre. Ce mélange de pauvreté massive à côté d’agent nano-modifié et de police robotisée m’a beaucoup plu, et maintenant encore est une de mes ambiances favorites.

Mes –

Le jeu a quand même bien vieilli. Une version HD existe qui améliore bien le jeu, mais pour qui n’y a pas joué à l’époque, c’est rude.
Le système de jeu, même si je l’aime bien, peut être un peu frustrant sur certains points, surtout au début. Lorsque l’on joue en infiltration et qu’on met une fléchette tranquillisante en pleine tête d’un ennemi pour le voir se tourner pour vous attaquer car ça n’a pas été assez efficace, ça change notre façon de jouer.
Ce jeu a donné suite à d’autres jeux, Deus Ex 2, sympa, mais vraiment en dessous, et surtout les préquelles Human Revolution et Mankind Divided qui sont de bons jeux, mais en vieil aigri que je suis, sont de mauvais Deus Ex de mon point de vue. Le système de jeu s’est clairement amélioré sur certains points, mais ont tout perdu sur d’autres. L’histoire est sympa, mais pas terminée, alors que le dernier jeu est sorti en 2016…